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 Découverte d'un "coloc" [Alexan]

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Alexan Lionel Winstood
Alexan Lionel Winstood

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Découverte d'un "coloc" [Alexan] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Découverte d'un "coloc" [Alexan]   Découverte d'un "coloc" [Alexan] - Page 2 EmptySam 4 Oct - 22:34

Alexan replaça la sucette que lui avait offerte Ronnie dans sa bouche puis essaya de déchiffrer une quelconque réaction chez son colocataire en retour de sa question. Manquant un peu de perspicacité cette fois-ci, il pensa simplement que son coloc' était parfaitement serein. Ça avait dû fonctionner alors. Il ne remarqua aucun regard soupçonneux qui disait clairement « Et tu penses que je vais gober ça ? ». Non, non. Rien de tout ça. Il était sauvé. A force, il finirait bien par croire lui-même qu’il était complètement hétéro. Mais non. En fait, tout comme Ronnie, Alexan commençait à bien prendre conscience qu'il allait dormir juste à côté d'un gars magnifique. Et à tous les coups, ça allait donner quelques rêves légèrement gênants. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il ne parle pas dans son sommeil. Tout ça pour dire : comment voulez-vous devenir hétéro à cent pour cent en étant la plupart de son temps avec un garçon dont vous aviez envie comme pas possible ? C'est sûr que si on lui répétait à nouveau qu'il n'avait pas assez de volonté pour s'en sortir, il irait présenter Ronnie à ses psys. Là, ils ne penseraient plus que c'était sa faute, certain. A ce niveau-là, c'était plutôt le sort qui s'acharnait sur lui.

En réalité, il n’y avait rien de vrai dans ce qu’il avait dit. On ne lui avait jamais demandé s’il était gay avant. Mensonge, mensonge. Mais c’était juste afin de protéger ses petits secrets, pas pour le plaisir de mener Ronnie en bateau. Alexan n’avait jamais aimé mentir et il n’était pas vraiment un très bon menteur, en fait. Pourtant, ici, sa tactique avait eu l’air de relativement bien marcher. Relativement dans la mesure où il ne parvenait pas encore à lire dans les pensées de Ronnie. Le jour où il y arriverait, il serait sûrement très surpris. Tout comme le brun s’il pouvait s’introduire dans l’esprit du blondinet. Mais pour l’instant, Alexan ignorait totalement ce qui passait par la tête de son coloc’ et, dans un sens, c’était beaucoup mieux ainsi. Il chassa le mot espoir de son vocabulaire pour aujourd’hui. Ça l’aveuglait trop, ça l’empêchait de bien réfléchir avant d’agir. Donc, il valait mieux éloigner ce mot pendant un temps. Jusqu’à ce que Ronnie ne soit plus dans la même pièce que lui, du moins.

Bref, sa question n’était pas une question étant donné qu’on ne lui avait jamais posé de telles questions. Vous suivez ? Mais bon, ça, Ronnie ne pouvait pas le savoir, donc il fournit une réponse à voix haute à Alexan. Il n’était pas Dieu ? Bah, ouais, il n’avait pas la longue barbe blanche qui convenait à l’emploi, de toute manière. C’était certain que si Ronnie avait réponse à tous les points d’interrogation qui se baladaient dans le subconscient de l’artiste, il aurait le cerveau remplis à ras bord. Mais Alexan ne lui aurait jamais rien demandé. Donc ça n’aurait servi à rien. Aaah, la façon dont il demandait aux gens de continuer leurs phrases… Un point pour Ronnie, là. Cependant, il pouvait bien en profiter pour raffermir son image d’hétéro pur et dur. Dur, lui ? Depuis quand ? Oh que oui, ça s’annonçait difficile. Mais voyons la situation d’un œil optimiste, voulez-vous ?


- Yep, mais ça, c’est juste une sale manie comme de se ronger les ongles. Tu n’auras qu’à demander à mes ex cop-ain-ines, fit-il en haussant les épaules.

Wow. Il avait failli dire une bêtise mais s’était rattrapé juste à temps pour rajouter un "ines" salvateur. En plus, c'était tout à fait faux, il n'avait quasiment jamais fait ça avec ses ex. Et Ronnie n'était pas son petit ami, quand même. Wow. Il avait dit une bêtise sans s'en rendre compte, en fait. Mais il se maîtrisa, cette fois-ci. Ça passerait sans doute pour une phrase mal tournée. C'était même réellement le cas, Alexan ne l'avait pas fait exprès. Décidément, c’était la journée des mensonges. Bon, d’accord, c’était pas encore son record, qui avait été établi lors d’une discussion avec une fille complètement bourrée qui lui avait posé des dizaines et des dizaines de questions indiscrètes. Ça l’avait marqué, il s’en rappelait comme si ça s'était déroulé hier. Il ressortit de ses souvenirs lointains (enfin, ça faisait à peu près un an que ça s'était passé) en reportant son regard sur Ronnie qui s'était reculé et appuyé contre le mur. Celui-ci offrit une belle conclusion à leur sujet de conversation précédent : ça ne le regardait pas. Et il avait bien raison. Ça tombait plutôt bien, en fait. Alexan fut assez content d'entendre cela de la part de Ronnie. Avec un peu de chance, ça signifiait qu'il ne se mettrait jamais à fouiller dans ses affaires, et ça, c'était plutôt bon signe.

Ensuite, le brun lui demanda s'il ne s'était pas fait mal. Comme c'était mignon, il s'inquiétait pour lui. Enfin, c'était déjà ça, dans le fond. Si jamais il retentait de se suicider, Ronnie serait là pour le secourir et l'emmener à l'infirmerie. Même s'il ne le voulait pas, évidemment. Les gens pensaient toujours que quand on décidait tout d'un coup de se tuer, on n'était pas tout à fait soi-même ni responsable de ses actes. N'importe quoi. La première fois, Alexan avait bien réfléchi avant d'essayer. Bon, d'accord, ce jour-là, il allait particulièrement mal. Et après s'être réveillé à l'hôpital, il avait envisagé à quel point il avait fait souffrir sa mère en faisant ça. Et finalement, il s'était mis à penser que sa vie n'était peut-être pas aussi terrible à vivre. Ça avait duré un temps, cette idée, puis ça s'était dissipé et il avait recommencé à broyer du noir, puis à sombrer. Ça ne s'arrêtait et ne s'arrêterait jamais.


- Non, t'inquiète, j'ai déjà connu... commença-t-il pour finalement se taire *pire.* pensa-t-il, continuant sa phrase mentalement.

C'était à son tour, maintenant, de ne pas finir ses phrases. Encore un peu et il racontait toute sa vie à son coloc' qu'il connaissait à peine depuis une demi-heure. Il avait bien évidemment pensé à son père et ses accès de colère d'homophobe durant lesquels Alexan en prenait plein la figure, et pas seulement. Plusieurs fois, il avait cru mourir tellement il avait mal mais jamais son rêve ne s'était réalisé. Le seul point positif de se faire battre par son père était que vous finissiez bien par vous habituer à la douleur. Maintenant, Alexan n'y prêtait plus attention. Il avait mal, comme tout le monde, bien sûr. Mais ce n'était plus une source de plainte ou autre. Se taper la tête contre un mur, c'était pas si insoutenable que ça, en réalité. Au bout d'un moment, Alexan finit par s'allonger sur son lit et à contempler le plafond, à la recherche de quelque chose pour poursuivre la discussion. Une question lui vint à l'esprit et il la posa. C'était une question de routine, parfaite dans tous les sens du terme : aucun sous-entendu, aucun double-sens. Non, juste une question de routine, qui pouvait rompre le silence un petit temps.


- T'as pris quoi comme option ?

Question banale de chez banale. Enfin, Alexan ne savait pas du tout ce que son coloc' avait choisi de faire comme études, aussi. Donc c'était logique qu'il se demande ça. Ronnie, lui, devait bien se douter que le blondinet était en option artistique, avec dessin et tout le bataclan. Pas très difficile à deviner, en même temps. Par contre, Alexan, lui, n'avait aucune idée de ce que Ronnie pouvait bien faire ici. Les langues ? Les sciences ? La littérature ? Il y avait tellement de choix. Ça pouvait être n'importe quoi. Bon, d'accord, c'était pas comme s'il voulait impérativement le savoir. C'était juste histoire de revenir à une conversation banale. Et tant pis si ça se devait d'être ennuyeux.
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Ronnie Taylor Shaw
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MessageSujet: Re: Découverte d'un "coloc" [Alexan]   Découverte d'un "coloc" [Alexan] - Page 2 EmptyDim 5 Oct - 15:20

    La réponse d'Alexan étonna Ronnie plus qu'il ne voulut bien le laisser paraître. La phrase avait un côté... elle sonnait bizarre, pour le dire bien franchement. Et ça n'avait aucun lien avec le "copines" un peu déformé, mais bien avec l'idée en général. Peut-être s'il lui avait dit de demander à ses amis, alors là ça aurait eu du sens, mais à ses ex? Ce n'était pas voulu, c'était très clair que son coloc' n'aurait pas fait sonner sa phrase ainsi volontairement, mais quand même. Ça donnait l'impression qu'il mettait Ronnie sur le même pied que celles-ci, ce qui fit qu'un lien se créa automatiquement dans l'esprit de celui-ci, simplement pour être coupé par la suite. C'était illogique, ça ne se tenait pas debout. Blondie n'était pas gay, donc il ne pouvait pas avoir voulu faire sonner sa phrase ainsi. Point final, ça n'avait aucun lien avec Ronnie. Dommage quand même, mais bon, on fini toujours par s'habituer, non?

    - J'aime mieux pas. Voudrais pas subir une crise de jalousie parce que c'est moi qui vais avoir la belle vue tous les soirs.

    Ah non, il n'avait pas dit ça? Ça commençait à devenir grave, une petite mise au point serait nécessaire une fois qu'il serait seul. Mais bon, c'était une blague après tout... D'un côté c'était sérieux, mais il avait fait ressortir la plaisanterie pour que ça ne paraisse pas qu'il le pensait vraiment. En même temps, il espérait qu'Alexan ne prenne pas ça au premier degré et qu'il ne décide pas de dormir avec un gros pyjama tout le temps. Ce serait vraiment, mais vraiment malheureux. Ronnie décida donc de se reprendre au plus vite.


    - Pas responsable de ce que je vois quand même, voudrais pas me faire casser les jambes par un groupe de folles furieuses qui portent des chandails avec ton visage dessus.

    Bon, un peu mieux comme ça. S'il pouvait garder cette attitude là, continuer à se moquer un peu de lui-même ainsi, alors ça surprendrait probablement moins quand il finirait par avouer qu'il aimait les garçons, non? Eh, une minute... Non, ça ne surprendrait pas, parce qu'il ne le dirait pas, c'était simple et précis. Tant qu'il vivrait dans une petite société comme celle-là, ce serait son secret à lui. Bon, probablement à d'autres garçons bien silencieux aussi, mais il s'assurerait avant de faire une bêtise que son secret n'était pas en danger du tout.

    Après qu'il ait demandé à Alexan si ça allait, celui-ci lui donna une autre réponse surprenante. Il avait choisi sa journée, on dirait. Enfin, ce n'était pas si surprenant que ça, au fond. Il avait probablement voulu dire qu'il s'était déjà cassé un bras ou quelque chose du genre. C'était la phrase mise en suspension qui était intrigante. Mais, en même temps, Ronnie savait qu'il ne fallait pas s'imaginer d'anciens enfants battus partout non plus ; il n'y en avait pas. C'était comme les homosexuels : seulement une petite partie de la population l'était et, à lui seul, il faisait beaucoup trop remonter les statistiques dans la chambre. Il se doutait bien de ce qu'Alexan voulait dire pour terminer sa phrase, et il préféra donc ne pas revenir dessus. Ce n'était probablement pas si important au fond. Et si jamais ce l'était, ça non plus, ça ne le regardait pas. Faut dire qu'il était là aussi, son petit côté gay. Même après tous les coups de balais reçus, il jurait toujours autant quand il se frappait le petit orteil sur un cadre de porte ou autre. Ce n'était pas parce que ça faisait moins mal que ça ne faisait pas mal du tout, quand même. Quoique dans son cas il était surtout irrité, pas vraiment blessé.

    Ça commençait à être bizarre, comme conversation. Juste pour briser son argument mental, Blondie vint alors placer une question des plus banales. Bien, moins de chances de dire quelque chose de pas intelligent. En quoi il étudiait? La seule chose dans laquelle il était doué, visiblement.


    - J'suis en arts. J'fais de la danse classique, en tutu et tout.

    Imbécile. Il sourit pour montrer que c'était absolument faux, puis retira le bâton de sa sucette de sa bouche. Déjà terminée? Ah, il avait croqué, voilà pourquoi. Il se redressa un peu et visa la corbeille, le petit bout de carton atterrissant en plein dedans. Quel beau tir quand même.

    - En fait je fais des sciences. Biologie et chimie. C'est quand même miraculeux qu'ils m'aient pris par contre, parce que d'habitude il faut des maths très fortes pour entrer là-dedans. Et l'an dernier j'ai coulé mes maths et pas juste un peu. J'dois être une génie de l'anatomie.

    Il haussa les épaules et sourit, se traitant cependant à nouveau d'idiot dans sa tête. Pourquoi est-ce qu'il avait encore à ramener ça à l'anatomie, hein? Ils avaient eu les mamelons, les extra-terrestres, et ça suffisait pas? Il lui en fallait encore plus? C'était vraiment le temps qu'il couche avec quelqu'un, ça commençait à être un peu pathétique là. Quoiqu'une fois que ce serait fait, rien ne pouvait lui garantir que ça ne serait pas encore pire. Il avait toujours eu l'esprit un peu détourné, en fait, ce qui était des plus étranges quand même. Avec ce qui s'était passé durant son adolescence, on se serait plutôt attendu au contraire. Faut croire que peu importe à quel point il avait été dégoûté, une petite partie de lui était assez tordue pour avoir aimé des morceaux de tout ça. Avoir à toucher Erik par exemple... Ah non, pas le droit de repenser à ça, par contre. Il y avait des limites à tout, fallait pas trop pousser non plus. Par contre, ces rapides souvenirs lui avaient quand même fait se rappeler qu'il avait effectivement un peu de décoration pour les murs. Rien de bien gros, simplement une photo des deux frères ensemble. Pas de cadre, rien, simplement un peu de papier collant pour la mettre au-dessus de sa tête de lit. Elle était petite, la photo, mais ça valait la peine. Il sortirait tout ça un peu plus tard, en attendant, il était trop intéressé par la peau autour de ses ongles, qui avait décidé de le tenter un peu. Foutue angoisse. À chaque fois qu'il repensait au passé, c'est ça qui arrivait. Ne pas gruger la peau, ne pas gruger la peau...

    - Et toi t'es vraiment en arts, c'est ça? demanda-t-il à Blondie, se disant que c'était plus poli de le faire.

    Son coloc' en avait déjà parlé un peu plus tôt, lorsqu'ils étaient dans le sujet des modèles nus, mais c'était ça ou rien. L'imagination fertile commençait à sécher un peu. Ça faisait presque une journée complète que Ronnie n'avait rien pris, heureusement qu'il n'était pas totalement accro, sinon ça n'aurait pas été beau à voir. En plus, il commençait à avoir faim. Le sucre, ça creuse l'appétit. Il se donnait dix minutes, mais après ça, c'était direction petit resto ou fast-food. Avec ou sans Alexan, c'était lui qui voyait. Faut dire qu'il aurait bien aimé ne pas aller manger tout seul.
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MessageSujet: Re: Découverte d'un "coloc" [Alexan]   Découverte d'un "coloc" [Alexan] - Page 2 EmptyVen 10 Oct - 17:56

    Quel hasard que Ronnie Shaw soit le colocataire d'Alexan Winstood ! Elle adorait ce genre de hasards, qui rendent ses plans plus beaux. Ou disons plutôt, qui les rendent encore plus monstrueux et plus sadiques. Chacun à sa vision du beau, hein ? En attendant, cette nouvelle lui plaisait beaucoup. Alors qu'au début ce ne fut pas le cas du tout. Vous imaginez bien. Elle qui aime tout gérer, tout contrôler, il se trouve qu'un gars tatoué ait failli tout faire rater. Bien évidemment, au début, elle fut très en colère. Et comme il n'y avait aucune raison qu'elle se calme, une bonne partie du peu d'objets qu'elle avait, avait atterri dans un beau vacarme sur le sol. Puis une fois que la nouvelle apprise et plus ou moins digérée. Elle avait réfléchi. Et comme à son habitude, elle se renseigna sur la personne. Dès qu'elle apprit cette nouvelle, toute la colère qu'elle avait ressenti avait disparu. A la place, il y avait une certaine vengeance et un contentement profond qui l'habitaient. Évidemment, en plus de ce petit renseignement, elle en apprit bien d'autres. Comme son numéro de téléphone. Et cela lui servirait.
    A quelques rues où se trouvait l'Inconnue, il y avait du brouhaha. Et pour cause, une allemande hurlait en mauvais anglais qu'elle venait de se faire voler son sac à main. Évidemment, ce n'était pas notre meurtrière. Elle ne prendrait jamais un tel risque, surtout que beaucoup de témoins auraient vu son visage. Et puis toute façon, voler ce n'est pas vraiment sa passion. Il lui faut plus d'adréaline, mais ça, tout le monde le sait maintenant. La femme fut bientôt rejointe par un homme, qui n'avait rien de quelqu'un de fiable. Quelqu'un qui était prêt à tout pour avoir de l'argent. Il lui tendit un vieux sac à main. Elle l'ouvrit grandement et attrapa le téléphone portable qui se trouvait dedans. Elle redonna le sac à l'homme et fit quelques pas un peu plus loin. Il était clair qu'elle avait besoin de tranquillité, et rester à côté d'un homme qui regarde de tous les côtés sans arrêt n'a rien de tranquille. Elle tapa rapidement un sms et l'envoya, après avoir vérifié le numéro écrit sur le un morceau de papier. Elle rendit aussi le téléphone à l'homme et lui tendit une enveloppe qui semblait bien remplie. Elle ne lui adressa aucun mot et retourna dans la foule en quelques secondes.
    Le téléphone sonna dans la main du pauvre homme. L'écran indiquait que le message était bien arrivé. D'ailleurs, dans la chambre de Ronnie et Alexan, un portable sonnait. Et oui, c'est bien celui Ronnie. Et il pourrait lire ceci, qui n'était même pas écrit en langage « sms » :


    Citation :
    Bonjour Cher Ronnie. Comme tout le monde tu te demandes qui je suis, mais tu ne sauras pas. Tu as choisi de prendre un risque, tu n'as plus qu'à l'assumer. Mais sache que tu le traineras toute ta vie, aussi courte soit elle. A très très bientôt.
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Alexan Lionel Winstood
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MessageSujet: Re: Découverte d'un "coloc" [Alexan]   Découverte d'un "coloc" [Alexan] - Page 2 EmptySam 11 Oct - 22:36

La… Belle… Vue ? Alexan avait beau avoir sorti une phrase assez mal tournée juste avant, il trouva celle de Ronnie… Aussi bizarre que la sienne, voire plus, sans doute parce que ce n'était pas lui qui l'avait prononcée. Enfin, un hétéro craignait-il les petites copines de ses amis juste parce qu'il restait avec ceux-ci ? Euh… Non. A moins que les copines en question soient complètement allumées et se fassent des films tordus de chez tordus. Bon, il ne fallait quand même pas se prendre la tête juste pour une plaisanterie, car c’était bien ce que son coloc’ avait fait. Il avait plai-san-té, rien d’autre. Pourtant Ronnie avait bien dit la belle vue. Est-ce qu ça signifiait qu'il le trouvait mignon ? Aaaah, il se faisait encore des idées. Hétéro, hétéro, hétéro. Il se le répéta en boucle mentalement pour que ça s'ancre bien dans son esprit. Et il se rappela aussi que Ronnie était hétéro, au cas où il aurait eu la tentation de l'oublier. Bien qu'il n'en était pas aussi sûr que ça, finalement, mais bon. C'était sans doute son subconscient qui ne voulait pas que Ronnie soit un garçon normal aimant les filles et rien que les filles. Donc, pour l'instant, il valait mieux se convaincre qu'aucune attirance ne subsistait. Point final.

Ronnie se rattrapa bien vite en disant qu’il n’était tout de même pas responsable de ce qu’il voyait. Ce n’était pas encore très concluant, mais bon, ça ferait l’affaire. De toute façon, Alexan n’avait pas envie de se poser une multitude de questions. Le brun avait dû dire la belle vue pour se montrer sympathique. Il aurait très bien pu dire l’horrible vue mais il n’avait pas voulu le vexer, voilà tout. Oui, l’artiste inventait de bien drôles d’excuses à Ronnie, celui-ci aurait pu dire la vue, tout simplement. Ça aurait évité à Alexan d’examiner en long et en large ces mots du tatoué. Tant de choses pouvaient lui être évitées juste en supprimant une question ou une phrase du vocabulaire de ses fréquentations. La vie serait alors tellement plus facile. Mais on avançait pas en rêvant. Rien ne se passait comme on le voulait, surtout pour lui. Et il l’avait bien compris, à force. Uh ? Des furies qui portent des chandails à son effigie ? Si elles existaient vraiment, c’est sûr qu’il s’exilerait illico dans un autre pays, quel qu’il soit. Alexan fit abstraction de ce que son coloc’ avait sorti plus tôt et laissa cette phrase qui l’avait rendu bien perplexe s’envoler loin, loin de ses pensées. Il sourit à Ronnie, genre "haha, très marrant. Dommage que ce ne soit pas le cas, par contre.", rien de plus. Pas de regard soupçonneux, non, non. Juste un sourire faussement affligé et des yeux vagabondant un peu partout. Enfin, surtout sur Ronnie, mais bon, c’était devenu habituel depuis que ce dernier était entré dans la chambre.

A sa question plus que banale, Ronnie trouva encore le moyen de répondre tout d’abord n’importe quoi. Mais Alexan n’embraya pas, les conversations étranges, c’était fini pour la journée, c’était décidé. Pas pour l’année parce qu’avec un coloc' pareil, ça allait être trop compliqué de rester constamment sérieux. En plus, le blondinet n’avait jamais été quelqu’un de tout à fait sérieux, peut-être afin de ne pas trop ressembler à son père. Son caractère, il l’avait plutôt calqué sur Lockie, malgré le peu d’années qu’ils avaient passé ensemble. Les moments de sa petite enfance l’avait marqué plus que tout le reste, curieusement. C’est vrai qu’à cette époque-là, il était toujours dans les pattes de son grand frère qui ne voulait pas le laisser tout seul avec leur père. Donc Alexan avait eu tout le temps d’observer, d’enregistrer et de copier les gestes et les attitudes de Lockie. C’était son modèle, son exemple de comment se comporter en société. Et c’était même un bon exemple, au fond, mis à part qu’il avait tué son propre père. Ronnie jeta le bâton de sa sucette, visant la corbeille comme s’il était en train de jouer au basket-ball. En plein dedans. Alexan se retint de commenter en criant "PANIER". Le brun poursuivit, revenant dans une discussion normale, en signalant qu'il était en option scientifique. Ah, les sciences... Un truc auquel Alex ne comprenait strictement que dalle. Pas pour rien qu'il était blond, celui-là. Enfin, Ronnie repartit indubitablement sur l'anatomie. Un génie ? Alexan voulait bien être le sujet d'étude, alors. Voilà qu'il s'y remettait.


- Tu serais pas un peu pervers sur les bords ?

C'était vraiment la chose à demander, hein ? Il n'aurait pas pu se taire, comme il l'avait si bien fait deux minutes avant ? Il était urgent de se rattraper et rapidement. Son cerveau ne fonctionnait plus correctement et c'était évident que c'était causé par la présence de Ronnie dans la même pièce que lui. Il ne tiendrait plus longtemps ici sans dire trop de conneries, il fallait qu'il change d'air pour s'oxygéner et redevenir un Alexan normal. Devait y avoir un surplus d'azote dans la chambre. Impossible qu'il pose des questions comme ça autrement. En plus qui sait si ça ne vexerait pas Ronnie ? Il aurait dû réfléchir un peu plus avant de parler. Il se devait obligatoirement d'analyser ses moindres mots avant d'ouvrir la bouche sinon ça allait devenir gênant, même très gênant. Qu'était-il en train de faire, déjà ? Ah oui, se rattraper. Important.

- Non, mais j'demande ça, j'suis pas mieux, hein.

Ah ben bravo. Mauvais rattrapage en perspective, très mauvais. Il se traitait de pervers lui-même, maintenant. Espérons que ça n'atteigne pas les oreilles de Ronnie, hein. Nerveux, il croqua dans la sucette et avala le dernier morceau. Il ne lui restait que le bois coincé entre les dents. Il le prit entre deux doigts, se leva et ne le lâcha qu'une fois au-dessus de la corbeille. Il n'avait aucun don pour le lancer franc, lui. Puis il vint se rasseoir sur son lit, s'appuyant contre le mur derrière lui, bien en face de son coloc'. Il se retint de porter les ongles à sa bouche et, à la place, sourit, d'un sourire un peu gêné, à Ronnie, sans trop savoir pourquoi. C'était pas génial de faire ça non plus, mais bon. S'il ne voulait rien faire de compromettant, il n'avait plus qu'à s'enfermer dans l'armoire. Pas sûr qu'il pourrait y rentrer en entier, par contre. Enfin, si, sans doute, il était plutôt maigre comme garçon. Ronnie lui demanda alors s'il était vraiment en arts. C'était certainement de la politesse, parce qu'il avait déjà dû le comprendre depuis plusieurs minutes quand même. Depuis qu'Alexan lui avait montré ses dessins pas personnels, en fait. Donc ça ne pouvait être que du savoir-vivre à moins que Ronnie ait une sérieuse carrence en perspicacité.

- Yep, peinture et dessin, précisa-t-il avec un joli sourire dont lui seul avait le secret.

Soudain, une sonnerie de téléphone mobile se fit entendre. Ce n'était pas le sien, il l'avait mis en silencieux, il s'en souvenait, pour une fois. D'habitude, il jetait toujours un œil pour s'en assurer, mais là, il n'en fit rien : ça ne ressemblait même pas à sa sonnerie. D'ailleurs, son portable était généralement éteint ou en mode silencieux parce que ça l'embêtait franchement quand on l'appelait et que tout le monde se retournait pour voir qui répondait au téléphone. Il regarda donc Ronnie, un peu surpris. A vrai dire, il ne s'attendait vraiment pas à ce qu'un portable intervienne dans l'histoire. Il avait eu l'impression d'être coupé du monde pendant ces quelques dizaines de minutes passées avec ce gars avec qui il serait la plupart de son temps. Une sorte d'illusion, peut-être. Naturellement, il ne savait pas du tout qui envoyait un message. Ah, s'il savait ! Il aurait directement pris le premier train pour Londres, ce pauvre Alexan.


- Messaaage. Une de tes admiratrices ? demanda-t-il, un petit sourire espiègle sur le bout des lèvres.
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Ronnie Taylor Shaw
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MessageSujet: Re: Découverte d'un "coloc" [Alexan]   Découverte d'un "coloc" [Alexan] - Page 2 EmptyDim 12 Oct - 9:06

    [ Chuis fatigué, c'est mauvais, me suis pas relue, avec le bleu poudre c'est laid, bon matin et amuse-toi. xD ]

    Pervers sur les bords? Ronnie? Mais non voyons, ça, cétait carrément dans le domaine de la science-fiction! Un Ronnie pervers sur les bords... Et puis quoi encore, des alligators qui portent des dentiers? Fallait pas trop rêver, ça aurait été trop beau pour être vrai, qu'il ne soit pervers que sur les bords. Mais, au moins, il respectait. C'était ça, le plus important. Si on lui disait que ça mettait mal à l'aise, il arrêterait aussitôt, à moins bien sûr que ça ne fasse partie d'un "plan" quelconque, et encore là, c'était périlleux. Faut se souvenir qu'il n'aimait pas porter atteinte aux sentiments des autres, donc être irrespectueux, c'était quand même beaucoup lui demander, peu importe à quelle fréquence il se devait de l'être pour ne pas ternir son image. Et en même temps, toujours sur le concept du respect, jamais il ne pousserait sa "perversité" plus loin qu'elle ne l'était déjà. La force des paroles était quelque chose de difficile et il le savait. Quant à la simple idée de toucher quelqu'un sans son consentement... ça lui donnait envie de vomir, tout simplement. Donc pervers, pas seulement sur les bords, mais respectueux. Un joyeux mélange tout de même.

    Il vint pour répondre à Alexan, mais celui-ci ouvrit la bouche une seconde avant, comme pour se corriger. Chose qu'ils faisaient tous deux beaucoup depuis les premiers mots échangés. Enfin, ça avait été pour ajouter quelque chose de fort intéressant, donc ça valait vraiment beaucoup la peine... Il était donc pervers "sur les bords" lui aussi? C'était, honnêtement et sans le moindre sarcasme, d'un très grand intérêt. Ce que ça pouvait faire faire des tours au petit hamster dans la tête de Ronnie, ça. Mais en fait, mieux valait ne pas trop s'aventurer loin dans son imagination non plus. Blondie était hétéro et ne pourrait donc pas lui expliquer en détail ce qu'il voulait dire par là. Encore plus triste, Ronnie ne pourrait pas l'utiliser comme sujet d'étude pratique une fois qu'ils en seraient au chapitre sur le système reproducteur. Ah, ça aurait tellement été une belle excuse. Faut dire qu'il la gardait quand même en réserve, juste au cas où...

    - Juste un peu. Pas seulement sur les bords, mais juste... un peu, répondit-il finalement.

    Au moins ça serait réglé comme point et il ne risquerait plus de faire peur à son coloc' en sortant une connerie du genre "Hé, le chapitre sur le système reproducteur commence à la page 69!" ou encore "Je sais que t'aimerais ça, moi aussi, mais il y a des gens autour..." s'il avait un jour droit au doigt d'honneur. Ou pire encore. Quoi? Aucune idée en fait, mais se connaissant, ça risquerait bien de se produire. "J'vais être docteur, ça te dirait de jouer mon patient. Tu sais, avec la jaquette d'hôpital et tout le reste?" Mouais, dans le genre, c'était pas trop mal. Au moins, si ça se produisait par inadvertance, Alexan serait prévenu. Le choc serait moins grand un peu, probablement. Dieu, c'était fou comme de simplement y penser lui donnait envie de le dire, tout à coup. Juste pour voir sa réaction, allez... Non, sans contexte pour placer cette phrase, il aurait l'air plus stupide qu'autre chose. Et pour la dernière... là, il aurait risqué de perdre son blondinet pour de bon. Ce serait bien trop dommage, ça ne valait certainement pas le coup d'être risqué.

    Comme il s'y attendait, son coloc' lui répondit qu'il était effectivement en arts. Peinture et dessin. Donc, il savait se servir d'un pinceau... non, non. Gahh, pourquoi il avait commencé? Une fois parti, ça finissait par devenir impossible pour lui de se contrôler. Il fallait absolument que ça reste dans sa tête. S'il osait prononcer quoi que ce soit de ce genre... il n'osait même pas imaginer. Après tout, il avait demandé à Alexan s'il était gay, un peu à la blague, mais il avait quand même eu une réponse, sauf que l'inverse n'avait pas été fait. Et à la façon dont il parlait, ça pouvait sembler controversé. En même temps, c'était peut-être ça, la clé. Faire comme si de rien n'était, le dire, ne plus s'en occuper... "Parlez de vos secrets, ça vous libèrera d'un poids!" Probablement pas, finalement. Mieux valait le garder pour lui. Et arrêter pour de bon de songer à en parler.

    Comme pour briser le silence qui menaçait de s'installer, la sonnerie du cellulaire de Ronnie retentit. Eh ben, c'était pas tous les jours que ça arrivait, ça! Depuis qu'il avait quitté Londres au début de l'été, les ponts avec ses "amis" de là-bas avaient été presque aussitôt coupés. Ils ne s'appelaient plus, ne se textaient plus... rien du tout. Faut dire qu'il n'y avait pas grand intérêt de toute façon. Une petite bande de rebelles qui se croyaient au-dessus de la loi, qui fumaient plus de mari que les hippies de l'époque (les amateurs...) et qui avait remis plusieurs "pédales" sur le droit chemin. chaque fois, Ronnie était resté en retrait, ne voulant pas participer, mais ne voulant pas non plus éveiller l'attention. À quelques reprises, on l'avait menacé. Un peu plus physiquement parfois, mais franchement, ça ne lui faisait pas trop peur. Le seul de ces garçons avec qui il s'était plutôt bien entendu, ça avait été Andy. Mais bon, ils étaient un peu dans la même situation tous les deux, ça avait aidé. Autant à donner un exemple à Ronnie qu'à se désennuyer lors des soirées emmerdantes. Pourtant, il n'avait pas gardé de liens avec Andy non plus. Sans importance probablement.


    - Sûrement # 324, dit-il à l'intention d'Alexan tout en sortant son cellulaire de sa poche et en le regardant un instant. Depuis cette folle nuit dans les Caraïbes où j'avais bu trop de champagne, elle ne me lâche plus. Ou bien #647, la p'tite salope de Liverpool qui m'a carrément enchaîné dans son sous-sol tant elle me voulait. Sinon, ça doit être #956. Une folle furieuse, celle-là, j'ai encore les marques du fouet et les traces d'ongles... Ce que la vie peut être dure parfois.

    Totalement sarcastique, mais totalement camouflé. Et puis quoi encore? C'était le sourire de Blondie qui lui faisait dire ça? Au moins, c'était du sérieux au niveau zéro sur toutes les autres phrases. Jamais de filles, jamais de numéros, jamais de chance non plus. Mais on s'en fout, du moment que t'as la santé... idioties. Ça devenait grave, là. Fallait qu'il sorte, sinon il parlerait bientôt d'orgies, il le sentait. C'était peut-être son excuse, d'ailleurs. Il pourrait prétexter quelque chose. Miracle.

    Il ouvrit finalement son téléphone et eut droit à la jolie petite animation lui annonçant qu'il avait reçu un message texte. Merci beaucoup, adorable petite créature technologique, mais maintenant, serais-tu assez aimable pour le présenter? Stupide machine. Après s'être retrouvé un peu partout, lui faisant se rappeler que l'achat d'un nouveau téléphone pourrait figurer dans ses priorités, il arriva finalement sur son message. From : Unknown Caller. Joie, un message provenant de quelqu'un qui n'avait pas eu le coeur de se nommer. Une bêtise, probablement? Ou encore son portable qui faisait l'imbécile, comme toujours? Possible. Ronnie ouvrit le message, puis le lut, rapidement comme à son habitude.

    Il fixa un instant son téléphone, ne sachant pas trop comment réagir. C'était une plaisanterie, nan? Quelqu'un qui avait trouvé son numéro par hasard et lui avait envoyé ça? Quelque chose du genre? Ça ne pouvait pas... Non c'était impossible que ce soit... Catégorique. Il referma son téléphone d'un coup et, faute de se permettre de le lancer sur un mur, il le serra fort dans sa main pour tenter de se contrôler. Rien à faire, il commençait à trembler. Merde, merde. Là il aurait vraiment l'air... ah, et puis zut, fallait que ça sorte. Si jamais son père était parvenu à le retracer... Non, ça ne pouvait pas être lui. Ça le disait dans le message : "Comme tout le monde tu te demandes qui je suis". Ce n'était pas son père, ce n'était pas son père... Et puis si ce l'était, au fond? Si jamais il savait où Ronnie était, ce que Ronnie faisait, ce que Ronnie mangeait, ce que Ronnie regardait, alors qu'est-ce qui pourrait bien se passer? Erik était disparu peu importe où ; il ne témoignerait donc pas. Meli avait toujours eu peur ; il ne témoignerait pas. En aucun cas Ronnie ne pourrait se fier sur la police. C'était hors de question. Et si jamais, par le plus grand des miracles, il parvenait à gagner sa "cause", alors ce serait très sûrement médiatisé. Tout le monde le saurait. C'était bien la dernière chose dont il avait besoin.

    En attendant, fallait qu'il se calme, mais comment? Avec Blondie dans la pièce, ce ne serait pas vraiment des plus évidents. Il lui fallait des calmants, quelque chose qui atténuerait les tremblements... Du Valium? Ouais, il en avait quelques pilules dans sa grosse valise. Ça ferait l'affaire. De toute façon, affolé comme il l'était, mieux valait ne pas tenter de le raisonner. Si Alexan était pour voir quoique ce soit, ce serait ça. Pour le moment, s'il ne calmait pas ses nerfs, c'était bonjour la crise d'angoisse. Et ça, ça risquait de ne pas être joli à voir. Il laissa donc son portable sur son lit et se mit à genoux sur le sol, devant sa valise, faisant faire le tour à la fermeture éclair en même temps. Il l'ouvrit aussitôt et commença à déplacer des vêtements, cherchant ce petit sac de plastique en particulier. Alléluia. Il lui restait pile deux pilules. Ce serait mieux que rien. Aucune bouteille d'eau dans le coin à ce qu'il savait, alors ce serait à sec. Mais bon, il avait l'habitude de ça.

    Il ouvrit le sac, jurant faiblement alors qu'il avait de la difficulté à séparer les deux côtés de la fermeture. Il fit glisser les cachets dans la paume de sa main droite, laissa le bout de plastique traîner et le dessus de sa valise retomber, se disant qu'il ne servait plus à grand chose de la fermer. Il fouillerait sûrement encore dedans, parti comme ça. Ronnie remonta sur son lit, se recroquevillant un peu sur lui-même, question de pouvoir poser sa tête sur ses genoux un peu. Il n'allait pas pleurer quand même? Non, non bien sûr qu'il n'allait pas pleurer, mais Dieu qu'il en avait envie... Bon, une bonne inspiration, tremblante mais c'était un départ. C'était pas trop un bon début avec Blondie, mais mieux valait qu'il soit comme ça plutôt qu'avec une aiguille dans le pli du coude ou entre les orteils. Ce serait moins radical un peu. L'étudiant fit finalement glisser les pilules dans sa bouche et les avala une à la fois, tentant de se calmer par lui-même en même temps.

    Tout à coup, il n'avait plus faim du tout... C'était plutôt son oreiller qui l'appelait. Ouais, bonne idée. Dès qu'il le pourrait, ce serait au revoir vêtements de surplus et bonjour couverture. Avec quelqu'un à côté, ça l'aurait probablement plus rassuré, mais c'était franchement pas trop le moment de penser à ça ou de le demander.
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Alexan Lionel Winstood
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MessageSujet: Re: Découverte d'un "coloc" [Alexan]   Découverte d'un "coloc" [Alexan] - Page 2 EmptyDim 12 Oct - 20:51

Juste un peu, hein ? Il l’avouait, au moins. C’était pas comme Alexan qui n’assumait pas du tout le fait d’avoir l’esprit mal tourné. Généralement, il se taisait quand des pensées perverses s’immisçait dans sa tête. Si jamais il venait à le dire tout haut, il devenait encore plus rouge que normalement et il se frappait le front de la paume de la main pour remettre les pendules à l’heure. Une auto-punition, en quelque sorte. Heureusement que ça ne se produisait pas trop fréquemment, il aurait eu de jolis bleus sur le front, autrement. Parce qu’il considérait ça tellement à cœur qu’il finissait toujours par se faire vraiment mal. Il se punissait très bien lui-même, en fait. Par contre, ça ne dépassait jamais le stat des pensées et à la rigueur des mots. En plus, c’était le plus souvent déclenché par des garçons qu’il voulait se faire. Avec les filles, ça n’arrivait quasiment jamais. D’abord parce qu’elles le prenaient parfois mal et puis ça lui effleurait rarement l’esprit quand il était avec une amie ou même une petite amie. Tout le contraire avec un garçon, amoureux ou pas, il suffisait que son interlocuteur soit un peu beau et ça partait en vrille. Attention, il n’était pas pire qu’un autre, mais bon. Au moins, ils étaient prévenus des deux côtés. Ronnie pourrait dire des choses pas nettes sans que ça ne choque Alexan et réciproquement. Bien que ce dernier n’en sortirait pas des masses, beaucoup trop gênant. Et, maintenant, au cas où il aurait un petit délire gay, ça ne paraîtrait plus aussi louche. Tant mieux, tant mieux. Il serait beaucoup plus à l’aise comme ça.

Alexan regretta un moment de ne pas avoir dit oui quand Ronnie lui avait demandé s’il était gay, ça aurait pu être drôle. Ouais mais non. Cacher ce fait, qui n’était d’ailleurs qu’à moitié vrai, avait la priorité sur tout le reste. Ce n’était pas parce que Ronnie était craquant qu’il avait le droit de tout savoir sur sa vie et ses petits secrets. Aaaah, si seulement on pouvait les qualifier de petits... A ce niveau-là, ils faisaient même partie des plus grands secrets qui aient existé jusque là. Bon, d’accord, peut-être pas sa bisexualité, mais le principal, son frère tuant son père, possédait un assez bon degré sur l’échelle du mystère. Et de l’atrocité. Bref, Ronnie ne connaîtrait rien de lui. A moins qu’il obtienne sa totale confiance, mais ça, c’était extrêmement rare. Même pas rare, impossible, tout simplement. Le seul secret qu’il accepterait de lui intimer serait sa semi attirance pour les garçons, et encore. Pour l’instant, il le garderait pour lui autant de temps qu’il pourrait tenir.

Alexan n’avait jamais eu trop de difficultés à protéger les secrets, que ce soient les siens ou ceux des autres. Surtout ceux des autres, pour être juste. Car ça avait beaucoup d’importance que les autres puissent compter sur lui. Et qu’ils osent lui parler de leurs problèmes, aussi. Les gens se sentaient parfois mieux quand ils en discutaient avec quelqu’un. Mais avec toutes ces langues bien pendues, ce n’était pas toujours évident. Donc, Alexan semblait presque être créé pour écouter et ne rien répéter. En prime, il était fidèle à ses convictions, qui ne changeaient jamais, malgré son caractère peu affirmé et sa tendance à se laisser influencer trop facilement. Encore une fois, tout ça rendait la vie des autres un peu plus heureuse, mais pas la sienne. Et comme d’habitude, il ne le voyait pas. Bien sûr, il pensait que le bonheur des autres faisaient son bonheur. Mais il se trompait. Et, au final, il se sentait toujours aussi perdu, aussi triste, aussi mal quand il se retrouvait seul.

Bon, résumons, Son coloc’ était un pervers, lui aussi, mais tous deux respectueux, enfin, c’était à espérer. Ensuite, Ronnie était, d’après ce que le blond avait eu comme informations et ce qu’il avait pu en tirer, hétéro. Lui non, mais il se devait d’agir comme s’il l’était même s’il ne savait pas très bien où il en était du point de vue de son orientation sexuelle. Pour finir, Ronnie était absolument sublime et Alexan avait envie de se le faire comme ce n’était pas permis mais, de nouveau, il agirait comme s’il ne se passait rien du tout dans sa tête. Woouh, elle promettait de bonnes surprises, cette année scolaire. L’artiste décida de prendre tout ceci plus à la rigolade qu’autre chose, histoire de ne pas se saper le moral trop rapidement. Mais pourquoi son existence était-elle donc aussi tragiquement imparfaite ?

Le silence avait commencé à s’installer, à faire son nid dans la chambre, quand le portable de Ronnie sonna, brisant le vide sonore qui avait failli se mettre à régner dans la pièce. Alexan lâcha alors son commentaire sur les admiratrices, avec son petit sourire assez difficile à décrypter. Ronnie fournit une réponse très précise. Neuf cents cinquante-six conquêtes ? Waaah. Il pouvait demander à entrer dans le livre des records. Ne vous inquiétez pas, Alex n’était pas naïf au point de croire des plaisanteries pareilles. Mais, au fond de lui, il se torturait les méninges en essayant de savoir s’il y avait un petit bout de vérité là-dedans ou non. C’était peut-être vrai et juste agrémenté d’une énorme exagération. Mais ça pouvait tout aussi bien être archi-faux et Ronnie n’aimait en réalité que les garçons. Et ça repartait pour un tour. Décidément, il ne voulait pas admettre que son coloc’ était purement hétéro, aujourd’hui. Bon, calme. On se convainc qu’il n’y a aucun homo ou bi dans l’Institut et on reste bien tranquille, bien gentil, jusqu’au retour à Londres. Peut-être que James n’avait pas déménagé, finalement ? Et peut-être qu’il avait pardonné Alexan de ne rien lui confier… Argh, pourquoi ça semblait si… Si irréaliste ? Ah, James, son dernier copain en date. Qui se demandait toujours pourquoi le blondinet ne voulait pas le présenter à sa mère si elle était aussi tolérante, comme il l’affirmait. Qui ne comprenait pas pourquoi Alex se baladait partout avec une photo d’un type aux cheveux aussi blonds que lui qui ne faisait pas, d’après ce qu’il disait, partie de sa famille (alors que c’était Lockie, son grand frère, évidemment). Et pourtant, James n’avait jamais posé de questions. Jusqu’au jour où il eut marre de tout ce mystère. C’était obligé de se terminer ainsi, Alexan le savait depuis le début, malheureusement.

Où en étions-nous, déjà ? Ah oui, Ronnie et son mobile. Il finit par l’ouvrir et ça eut l’air de durer assez longtemps avant qu’il ne puisse enfin consulter ses messages. Enfin, Alexan n’en avait aucune idées vu qu’il n’était pas penché derrière l’épaule de son coloc’ mais bien de l’autre côté de la chambre. Mais on aurait franchement dit que le téléphone déconnait, à la tête de Ronnie qui semblait être agacé. Puis il eut l’air légèrement étonné. Peut-être quelqu’un qui ne l’avait pas appelé ou ne lui avait pas envoyé de messages depuis plusieurs jours/semaines/mois ? Ou quelqu’un d’anonyme ? Mouais, ça pouvait être n’importe quoi, en fait. Alexan fixa un moment le brun, l’observant lire le message en vitesse. Un peu ailleurs tout de même, il sursauta quand Ronnie referma brusquement le clapet du portable. Il secoua la tête pour se sortir de son état pensif et regarda un peu mieux Ronnie. Celui-ci semblait… Perturbé ? Il tremblait, l’artiste l’avait bien remarqué. En plus, dans sa main, son portable était en train de se faire étrangler. Il allait finir par le casse, s’il continuait à serrer aussi fort. Ne sachant pas trop quoi faire, Alexan ne bougea pas et attendit un instant pour voir si ça passait. Mais il commençait à vraiment s’inquiéter, là : Ronnie venait de quitter son lit pour le sol, d’ouvrir sa valise en grand, d’en retirer un sachet plastique (il en avait bien beaucoup, d’ailleurs) et d’avaler les deux pilules que le sac contenait, le tout devant Alex. Le haut de la valise ne fut même pas rattacher au bas par la tirette.

Ronnie retrouva alors son lit et replia ses genoux vers lui pour pouvoir y appuyer sa tête. De son côté, Alexan se demandait ce qu’était ces pilules. Des calmants ? Ronnie avait eu l’air de démarrer une crise d’angoisse alors c’était sûrement ça. Bon, là, il ne pouvait plus rester sur son lit à lui sans rien faire et regarder l’autre avec une expression d’incompréhension totale. Ça devenait trop flippant pour qu’il ne fasse rien. Il pouvait pas supporter de voir quelqu’un comme ça. Ce fut plus fort que lui : il se leva et alla s’asseoir à côté de Ronnie. Il se pencha en avant pour essayer de voir le visage de ce dernier, la mine assez anxieuse.


- C’est quoi le problème, dis ?

Il faillit le prendre dans ses bras mais ne put tout d’abord pas s’y résoudre, bloqué par l’hésitation. Il n’y avait aucun motif qui justifiait de le faire. Enfin, si, Ronnie n’avait pas l’air bien mais était-ce suffisant pour une marque d’affection ? En plus, il lui avait demandé ce qui se passait alors que Ronnie n’avait certainement aucune envie d’en parler. Au moins, il n’avait pas posé la question "ça va ?". Cette question était la plus stupide qu’il connaissait. Quand on voyait un gars qui avale des pilules sans eau et qui se recroqueville sur lui-même la minute qui suit, on se doutait bien que ça n’allait pas du tout, non ? Lui, si, en tout cas. Mais il avait sorti une autre question idiote. Se rattraper, encore.


- Désolé. Si tu veux pas en parler, t’en parles pas. C’est juste que… Enfin… Non, rien.

Bon, stop. Il fallait arrêter le blabla, il avait l’impression de rendre tout pire que ça ne l’était déjà. Qu’est-ce qu’il devait faire ? Se barrer ? Euh… Non. Ronnie avait l’air mal et il lui rappelait la fois où il avait tenté de se suicider. Donc pas question de le laisser seul. S’il avait su ce qui n’allait pas, ça l’aurait peut-être aidé. Il jeta un coup d’œil autour de lui, son regard s’arrêta trente secondes sur le téléphone mobile puis, rejetant catégoriquement l’idée de regarder les messages d’une autre personne – trop indiscret, et puis ça ne le regardait pas – , revint sur son coloc’. Bon, tant pis. Ça ne coûtait rien de le faire, au pire, Ronnie risquait de le repousser, violemment ou non. Dans ce cas-là , il n’insisterait pas et quitterait la chambre afin de se changer les idées. Enfin, peut-être qu’il resterait aussi, parce qu’il s’inquiétait beaucoup, là. Il passa doucement son bras autour des épaules de Ronnie et le tira délicatement vers lui jusqu’à ce qu’il puisse s’appuyer sur lui. Juste à espérer qu’il ne se fasse pas repousser avec trop de violence non plus. Ça le gênerait vraiment. Et si jamais Ronnie décidait de changer de chambre, après ça ? Positif, Alexan, positif.
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Ronnie Taylor Shaw
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MessageSujet: Re: Découverte d'un "coloc" [Alexan]   Découverte d'un "coloc" [Alexan] - Page 2 EmptyLun 13 Oct - 7:30

    [Bon, si tu m'en veux pas, je raccourcie ça un peu... si on veut le finir un jour.]

    Comme s'il avait lu dans ses pensées, ou au moins à moitié en tout cas, Alexan se leva, s'approchant de Ronnie. Celui-ci soupira doucement, tentant toujours de régulariser sa respiration, faible mais alternée. Tant que son coloc se levait pour les bonnes raisons, alors ça allait. Heureusement, il ne semblait pas du tout avoir pris la direction de la porte. Le plus vieux sentit le changement de poids sur le lit, mais il n'osa pas relever les yeux. Il le savait, s'il osait faire ça, alors il pleurerait. C'était ça, la malédiction de ne pas avoir de vie privée et de partager sa chambre avec quelqu'un : avant, quand il faisait des crises de panique, il les faisait passer par lui-même. S'il voulait pleurer, il pouvait, car personne n'était là pour le voir. Dorénavant, s'il tenait à garder sa réputation intacte, ou du moins la bâtir pour commencer, mieux valait éviter d'être trop "sensible" lorsqu'il le pouvait. Se contrôler, c'était la clé. Mais déjà à la base, il ne contrôlait même plus son corps qui tremblait toujours. Pas de violentes secousses, pas comme des convulsions ; simplement de petits tremblements qui auraient fait piocher un crayon s'il en avait eu un dans la main.

    Blondie lui demanda alors le problème. Réaction totalement normale et polie, après tout. Ça donna quand même à Ronnie le goût de s'éloigner un peu, bien que cela n'aurait rien changé. Son cellulaire était toujours à côté de lui. Est-ce qu'Alexan oserait se pencher pour regarder? Non, sûrement pas. De toute façon, Ronnie ne l'aurait pas laissé faire. Soit son coloc' l'aurait trouvé vraiment idiot de s'en faire pour une connerie du genre, soit il se serait imaginé qu'il avait des problèmes de dealer ou peu importe. Avec le Valium, ça fournissait déjà une bonne piste. Ironique que ce médicament-là, il lui avait été prescrit légalement.

    Le jeune homme entrouvrit la bouche, comme pour parler, puis la referma. Non, il n'en parlerait pas. Il avait passé bien plus de temps avec d'autres personnes, et jamais il n'avait dit quoique ce soit. Lui, il le connaissait depuis... depuis pas longtemps en tout cas. Pourquoi est-ce qu'il lui confierait quelque chose du genre? Ce que personne ne devait savoir? Pour aucune raison, bien évidemment. Il ne voulait cependant pas dire non, cette fois. Ce n'était pas vraiment quelque chose qu'il avait de la difficulté à dire en général, mais là, ça ne sortait pas. Alexan comprendrait, de toute façon. Même qu'il lui en donna la preuve en ajoutant une deuxième partie à sa "question" précédente. Aimable. Ronnie n'osa cependant toujours pas dire un mot. Qu'aurait-il bien pu dire de toute façon? "Console-moi, mais je dirai rien parce que c'est honteux et que je veux pas recevoir de pitié". Pas trop trop gentil. Tant que ça restait sous-entendu, alors ce n'était pas trop insultant. Du moins, pour lui, ça avait toujours été comme ça.

    Se produisit alors ne chose à laquelle il ne s'était pas attendue, mais pas du tout. Il s'était peut-être laissé bercer par l'idée de cette possibilité quelques secondes, mais c'était bien trop improbable à son goût. Pourtant, là, ça arrivait. De dire que le bras de Blondie autour de ses épaules le calma serait un gros mensonge, mais au niveau mental, ce fut tout de même un certain soulagement. Ronnie n'aurait même pas cru pouvoir espérer un contact de la part d'un gars hétéro et, pourtant, il recevait là un certain genre d'affection qui le fit, d'une certaine façon, se sentir bien. Un peu hypocritement, d'ailleurs, puisque Alexan n'aimait pas les garçons et que ça devait sonner différemment dans sa tête à lui. Mais au moins, malgré les tremblements qui subsistaient et le cerveau de l'étudiant qui s'agitait, ça allait un peu mieux. Malgré l'hésitation qu'il pouvait sentir émanant de Blondie. Il ne devait pas être trop sûr de ce qu'il faisait. Faut dire que c'était pas n'importe quel garçon qui se laissait faire des "câlins" comme ça par d'autres. Au moins, il ne risquerait pas de se faire frapper par Ronnie pour ça, contrairement à la façon dont d'autres auraient peut-être bien réagi.

    Mais au final, tout ça ramenait inévitablement Ronnie à son père adoptif. Anthony Shaw. Si jamais il le retrouvait, en prenant pour acquis le fait qu'il l'aurait à la base cheché, alors le jeune homme ne valait pas mieux que mort. Ce serait peut-être moins pénible que de repasser par là une deuxième fois, après tout... Non, non, bien sûr que non. Depuis quand avait-il des pensées suicidaires? C'était tellement pas lui... De toute façon, il saurait se défendre contre son père si quelque chose se passait. Il avait grandi un peu depuis ses dix-sept ans. Il était un peu moins naïf aussi, il avait appris à analyser les situations un peu mieux.

    Une vague de nausée remonta soudain, mais ce n'était pas vraiment une nausée lui donnant envie de vomir. Plus celle qui fait tout simplement se faire sentir vraiment mal. Là, il allait pleurer. Et il ne le fallait pas. C'était plus fort que lui... Non, non, pas de larmes. Ne sachant plus quoi faire, il se retourna assez vite pour ne pas croiser le visage d'Alexan trop longtemps, Dieu sait ce qu'il aurait pu faire, et il enroula ses bras sous ceux de son coloc, autour de lui. Il lui fallut une seconde pour se souvenir que son visage ne devait pas aller dans le creux du cou, et il se contenta donc de l'épaule. Il recommençait à trembler comme au début, comme une feuille morte pour le dire bien franchement. Il ferma les yeux et serra un peu le chandail de Blondie entre les doigts de sa main gauche, comme pour s'assurer qu'il ne partait pas.


    - Merci, murmura-t-il.

    C'était bien tout ce qu'il avait trouvé à dire. Il pourrait plus tard lui dire que ça arrivait, que ce n'était pas trop important, qu'il ne devait pas s'inquiéter... mais pour le moment, il fallait qu'il se calme. En même temps, il pouvait savourer un peu le moment. Ça ne se reproduirait sans doute pas tous les jours, au fond. C'était le temps ou jamais d'en profiter un peu. C'était confortable après tout. Ça lui donnait envie de dormir, la tête bien calée dans le creux de l'épaule d'Alexan... Comme si c'était pour arriver. En tout cas, il ne lui en restait plus pour longtemps. Médicaments avec ou sans somnolence, ça commençait un peu à virer au flou autour de lui quand il ouvrit les yeux. Raison de plus pour les refermer, relâcher un peu son étreinte et inspirer silencieusement. Rester sans bouger. Attendre encore un peu avant de s'endormir.
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Alexan Lionel Winstood
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MessageSujet: Re: Découverte d'un "coloc" [Alexan]   Découverte d'un "coloc" [Alexan] - Page 2 EmptyMar 14 Oct - 21:00

[J't'en veux pas t'inquiète. ^^ Déjà qu'on est de très mauvais membres. xD]

Pas de réponse. Il s’y attendait, après tout, il aurait fait la même chose s’il avait eu un problème. En plus, ils venaient de se rencontrer. Une demi-heure passée avec quelqu’un ne suffisait pas pour devenir les meilleurs amis du monde et tout se raconter dans les moindres détails. De toute façon, Alexan n’aurait toujours rien dit. Il n’avait même rien avoué à la personne en qui il avait le plus confiance : sa mère. Celle-ci pensait simplement que le trouble de son fils était causé par la mort de son père. Rien d’autre. Même si tous les bons psychiatres avaient affirmé que c’était une souffrance beaucoup plus profonde que le jeune homme gardait en lui. Mais elle n’était jamais parvenue à le faire parler. Il se montrait affreusement têtu quand il s’agissait de protéger ce secret. Car il savait que sa mère ne s’en remettrait pas. Elle n’avait plus revu Lockie depuis plusieurs années, maintenant, ni n’avait reçu de lettres de sa part. Plus rien, son fils aîné avait disparu de la circulation. Elle avait en vainc tenté de le retrouver. D’ailleurs, au début, elle s’était mise à appeler chaque matin et chaque soir à l’appartement que possédait Lockie aux Etats-Unis. Jusqu’au jour où quelqu’un répondit pour lui dire que ce logement n’appartenait plus à Lachlan Winstood. Ça avait été un choc, tout son espoir avait été anéanti par un simple coup de fil. Alors comment ? Comment Alexan aurait pu lui annoncer que Lockie avait tué leur père, l’homme qu’elle avait aimé? S’il le lui disait, qu’est-ce que ça changerait ? Ça n’irait pas mieux, loin de là. Il ne ferait que réveiller une douleur vive, trop vive pour la supporter toute une vie.

Lorsqu’il passa son bras autour des épaules de Ronnie, il était assez partagé dans sa tête. D’un côté, il avait réussi à se convaincre que ça n’était pas grave vu que c’était juste pour le consoler. C’était normal de ne pas laisser son coloc’ dans sa misère, non ? Pour Alexan, du moins. Mais, en examinant la situation d’un œil plus critique, il se demandait quel hétéro oserait faire ce qu’il était en train de faire. Ce n’était certainement pas une réaction normale de quelqu’un qui s’inquiétait pour un gars qu’il connaissait à peine. Vraiment pas. Surtout s’il était censé n’aimer que les filles. Pourquoi il faisait ça ? En réalité, il l’ignorait. Il s’était dit que, peut-être, ça ne paraîtrait pas bizarre. Puis une petite voix au fond de lui avait dû lui souffler que c’était ce dont Ronnie avait besoin, aussi. En tout cas, celui-ci ne semblait pas avoir l’intention de le repousser. Ça l’étonna légèrement, mais il finit par penser que Ronnie devait être un de ces hétéros à l’esprit ouvert. Si ça existait réellement. Son coloc’ tremblait toujours, bien sûr. Alexan n’avait tout de même pas le don de faire disparaître tous les problèmes en un claquement de doigts. Il ne retira pas pour autant son bras, ça aurait paru étrange. Et puis si ça avait, d’une certaine manière, apaisé l’esprit de Ronnie, il ne pouvait plus se résoudre à retourner en arrière, surtout dans des moments pareils.

Ensuite, tout se passa très vite, sans vraiment laisser à Alexan le temps de comprendre. Une expression de surprise s’imprima sur son visage tandis que Ronnie venait à l’enlacer pour enfin caler sa tête dans le creux de son épaule. Il avait à peine entrevu la mine tristounette de son coloc’ et ne sut pas vraiment comment interpréter ce geste plutôt désespéré. Il respira lentement afin de réfléchir un peu plus convenablement. Sentir le corps de Ronnie contre le sien… Comment dire ? Cela altérait son sens de la raison. Il ne fallait pas que ça dure, sinon… Sinon il n’aurait plus pleinement conscience de ses actes. Et ça, c’était la pire chose qu’il pourrait lui arriver. Pour l’instant, ça allait encore. Et puis Ronnie s’était remis à franchement trembler, il valait mieux qu’il fasse quelque chose au lieu de rêvasser. Alexan prit alors le brun dans ses bras, tout comme celui-ci le faisait déjà. Il faillit passer la main dans ses cheveux mais se résigna. C’était sans doute exagéré. Il ne fit qu’incliner doucement le visage jusqu’à que sa joue touche la tête de Ronnie. Pas trop recommandé non plus, mais bon. Ça devait être plus fort que lui. Une sorte de réflexe.

Un murmure lui parvint jusqu’aux tympans. Un merci ? Oui, c’était bien ce qu’il avait entendu. A ce moment-là, il eut un petit sourire désolé, que Ronnie ne put évidemment pas voir. Ce qu’il venait de faire, ça aurait été tellement naturel avec d’autres personnes. Alors que là, il avait beaucoup hésité avant de se lancer. Peut-être parce que ça lui semblait être un mensonge de plus. Un peu comme s’il profitait de l’état de Ronnie. Mais ça lui sortit rapidement de la tête, laissant place à un autre sujet qu’il devait analyser. Les trucs que Ronnie avait pris, qu’est-ce que c’était ? Des calmants, sûrement mais… Avec ou sans prescription ? Wooow. Stop. Ça ne le regardait tout simplement pas. Il n’avait aucun droit de se poser des questions sur quelqu’un qu’il connaissait à peine. Premier commandement d’Alexan Winstood. Ne pas porter de jugements sur les autres. Jamais. Qu’ils soient hâtifs ou plus longs à se former. Aucun jugement. Une minute. Ça endormait, ces trucs ? Parce que rester là en attendant que Ronnie s’endorme… Enfin, non, ça, ça ne le gênait pas trop. Mais si quand Ronnie se réveillait, il se demandait pourquoi il se trouvait dans les bras d’Alexan ? Parce que là, c’était pas comme si c’était le vrai cours des choses, si ? Habituellement, ils ne seraient pas en train de se serrer dans les bras l’un de l’autre.


- Tu veux dormir un peu ?

Surtout ne pas rester trop longtemps comme ça. Ça finirait forcément par devenir suspect. Mais ne pas rompre le contact trop brusquement non plus, raison de sa question. Ça lui fournissait un bon alibi pour s’éloigner un peu, après. Il ne quitterait quand même pas la chambre. Il trouverait bien de quoi s’occuper ici. Il pourrait terminer l’ébauche du visage de Ronnie qu’il avait commençait tout à l’heure, par exemple. Mais oui, bien sûr. Disons plus tôt se mettre à ranger ses affaires, cacher les trucs à cacher et voilà. Très bonne idée, ça. Bien meilleure que la première, en tout cas. Et puis, si jamais Ronnie lui demandait de rester encore un peu avec lui, il ne dirait pas non, évidemment. Mais il y avait peu d’espoir pour que ça arrive, donc. Valait mieux déjà faire quelques projets de passe-temps solitaire.
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Ronnie Taylor Shaw
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MessageSujet: Re: Découverte d'un "coloc" [Alexan]   Découverte d'un "coloc" [Alexan] - Page 2 EmptyMer 15 Oct - 22:36

    [ De très horribles membres même. ]

    Tant qu'à avoir du Valium "pouvant causer la somnolence", il aurait dû se faire prescrire des somnifères. S'il dormait, c'était bien évident qu'il se calmerait. Ils en avaient des bonnes, les médecins. D'un autre côté, ça ne lui faisait pas toujours cet effet-là. Et puis, qu'est-ce qui lui disait que c'était les médicaments qui l'avaient ainsi fatigué? Probablement n'étaient-ils même pas encore en train d'agir puisqu'il tremblait toujours. Être confortable ne devait pas trop aider à la garder éveillé, tout d'abord. Bah oui, confortable. Comment aurait-il pu appeler ça sinon? Il était bien. Un peu profiteur, il s'en rendait compte, et surtout son corps n'était pas tout à fait contrôlé encore, mais il était bien quand même. Les bras d'Alexan s'ajoutant au tout n'enlevèrent certainement pas à l'effet, bien au contraire. Ça lui donnait encore plus envie de dormir, mais surtout, il eut l'impression de fondre, comme si un poids avait été enlevé de sur ses épaules. Cette fois-ci, ses joues s'empourprèrent légèrement et il s'en voulut un peu, mais au moins, son visage était partiellement caché. Ça ferait l'affaire.

    Ronnie sentit son coloc' appuyer une partie de son visage sur le dessus de sa tête, très sûrement sa joue, et il sourit légèrement pour lui-même. D'une certaine façon, il avait eu ce qu'il voulait. Mais ça ne serait pas comme ça tout le temps, mieux valait ne pas s'y habituer. Si Blondie était trop souvent forcé de le consoler, il finirait sûrement par en avoir assez. Mieux valait ne pas abuser.

    L'étudiant se laissa déraper un peu mentalement, ses pensées se tournant lentement vers un certain vide. Ce qu'il pouvait être bien... Qu'est-ce que dirait Alexan s'il s'endormait là, sur lui? Est-ce qu'il resterait là, ou bien se coucherait-il à côté de lui pour dormir aussi? Sûrement pas. Il le laisserait sûrement sur le lit après l'avoir placé plus convenablement, puis il irait faire autre chose. Il sortirait peut-être de la chambre? Non, non, il ne fallait pas. Si jamais Ronnie était seul, Dieu sait ce qui pourrait arriver. Enfin, en temps normal, ça ne l'aurait pas dérangé, mais après ce début de crise d'anxiété, son sentiment de sécurité en avait pris un coup. Ça reviendrait bien vite, mais là, il avait encore peur. Beaucoup. S'il n'était pas parvenu à se détendre un peu, il serait peut-être bien en train de pleurer à chaudes larmes ou encore d'asphyxier. Jamais drôle, ça. Mais ça lui arrivait très rarement, donc ce n'était pas trop mal. Par rapport à son père, c'était la deuxième fois en un an et demi. D'habitude c'étaient les araignées qui causaient ça. Horribles monstres. Valait mieux prier pour ne pas en retrouver une dans la chambre, sinon c'était officiel qu'Alexan le trouverait ridicule à crier, paralyser, pleurer, hyperventiler, ne pas être capable de s'approcher pour la tuer ou peu importe. Surtout si, en plus de tout ça, Ronnie se retournait vers lui après la mort de l'assassine pour "faire un câlin", question de se rassurer. C'était d'ailleurs probable, considérant qu'il n'était plus lui-même lorsqu'une créature à plus de six pattes se trouvait à proximité. Il avait été royalement chanceux à Londres, d'ailleurs, que rien du genre ne se produise. Ça, ça aurait vendu son secret, aucun doute.

    Il commençait à sombrer lorsque Blondie lui demanda s'il voulait dormir. Bah oui, évidemment, mais tout seul? Il se sentirait vulnérable, c'était bien évident. Par contre, ça allait absolument à l'encontre de ses principes de demander à son coloc' de rester couché à ses côtés. Ça n'aurait certainement pas fait très hétéro et, en plus, il y avait toujours des limites à piler sur son orgueil. Ronnie analysa donc la question plus longtemps qu'il ne l'aurait fallu, n'ayant pas envie de se détacher tout de suite (ah, mais en même temps, endormi comme ça, il avait le cerveau au ralenti, ne le blâmez pas). Si Alexan restait dans la pièce, ça irait? Oui, ça ferait presque amplement l'affaire. En même temps, il ne tenait pas à le garder prisonnier simplement parce qu'il avait peur. Que faire, donc? Demander la permission de demander à rester? Bah oui, logique.


    Ronnie inspira une "dernière" fois, puis se détacha lentement, à contre-coeur, ouvrant à moitié les yeux. C'était le mieux qu'il pouvait faire. En se tassant, il accrocha son portable de la main, l'envoyant faire un tour sur le plancher. Bof, il avait connu pire de toute façon, ce téléphone-là, c'était un dur de dur. Il était amoché de l'intérieur et de l'extérieur, mais il survivait. Il ne se laissait pas tuer si facilement. C'était, malgré tous ses petits caprices, un téléphone incroyable... qu'est-ce qu'il se racontait là? Stupide téléphone.

    - Mouais, vais faire dodo. Mais est-ce que **bâillement** ça te dérangerait si je te demandais de rester? articula-t-il finalement. Sinon c'est pas grave, c'est juste **bâillement**... c'est ça.

    Hmm.. il n'avait pas précisé rester où... enfin, peu importe, c'était sans importance. Dans le pire des cas, il aurait un coussin humain, voilà tout. Et puis, Alexan avait très sûrement compris ce qu'il voulait dire par là. Bizarrement, ça lui sortit aussitôt de l'esprit.

    Il enleva la veste qu'il avait mise un peu plus tôt, puis se demanda s'il était mieux de garder son chandail et/ou ses pantalons. Les jeans, ça accrochait dans les tissus, et la ceinture lui ferait mal. Par contre, il avait recommencé à avoir un peu froid depuis les quelques secondes où il avait retiré sa veste. Mieux valait au moins garder le chandail. Il se frotta donc les yeux, se pencha vers l'avant pour retirer ses chaussettes, puis se redressa légèrement question de détacher sa ceinture et délaisser son jean. Peut-être que c'était en fait un peu de pudeur qui lui disait de garder plus que simplement ses sous-vêtements. Un peu beaucoup de pudeur en fait. Qu'est-ce qui lui avait pris d'enlever le reste? Était-ce pour tenter d'épater la galerie? Pff, avec quoi?

    Ronnie se déplaça en se tirant un peu pour ne pas avoir à bouger du lit et il se laissa tomber de côté, tête première sur l'oreiller. Froid. Pourtant, il n'avait même pas la force de relever les couvertures pour se coucher en dessous. Bof, et puis au fond, pourquoi? Il finirait pas se réchauffer d'une façon ou d'une autre.
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Alexan Lionel Winstood
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MessageSujet: Re: Découverte d'un "coloc" [Alexan]   Découverte d'un "coloc" [Alexan] - Page 2 EmptyJeu 16 Oct - 16:56

Aaah. Comme il allait se sentir seul quand Ronnie dormirait… D’un autre côté, il n’aurait plus à surveiller le moindre de ses faits et gestes et ça, ça le reposerait mentalement. Il n’en avait pas vraiment pris conscience, mais ça cogitait beaucoup dans sa tête. Un peu trop, même. Il allait finir par se choper une migraine, si ça continuait ainsi. Heureusement, c’était bientôt terminé, plus besoin de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ni de bloquer son esprit détourné. Bien que… Il avait eu assez de mal à se tenir correctement, au final. Déjà qu’ils étaient dans les bras l’un de l’autre. Pas très hétéro, tout ça. Enfin, Ronnie s’était laissé faire, donc il ne devait pas trop se poser de questions sur Alexan. Puis, franchement, qu’est-ce qu’il aurait pu faire d’autre ? Appeler l’infirmière de l’Institut ? S’il y en avait une, au moins. En plus, pas sûr que cette idée ait plu à son coloc’. Etaler ses problèmes devant une stricte inconnue ça n’avait aucune chance d’aider à se sentir mieux. Croyez-en l’expérience du blondinet. Et une employée de l’établissement se serait sûrement mise à fouiller dans les affaires de Ronnie pour savoir ce qu’il avait avalé. Mouais. Ça aurait été une très mauvaise alternative. Alexan n’avait pas spécialement envie de se faire frapper. Parce qu’il commençait bien à se douter que dans cette valise, il n’y avait pas que des sucettes et quelques calmants. De toute façon, il n’irait jamais cafter. Il ne fallait pas oublier qu’il était passé par-là quelques années auparavant. Il connaissait, et il comprenait, surtout. Et même si ça l’attristerait un peu si c’était réellement le cas de Ronnie, il ne ferait rien. Que voulez-vous faire contre la drogue ? Une cure de désintox, bien sûr. Hahaha. Il avait dû en subir deux et c’était la pire chose qu’il pouvait souhaiter à quelqu’un.

Oh, agréables souvenirs, tout ça... Déprimant. Il faudrait quand même penser à se décoller de son coloc’, un jour ou l’autre. Pas qu’il n’avait pas envie de rester comme ça encore un peu, évidemment que si, juste qu’il avait peur que Ronnie s’endorme sur lui. Attendre sans rien faire, c’était pratiquement impossible pour lui. Discuter, ça l’occupait et il n’y pensait plus. Mais quand personne ne s’adressait à lui, donc assez fréquemment, finalement, il était tellement nerveux qu’il ne pouvait pas arrêter de bouger ne serait-ce qu’une seconde. Solutions ? Parler, mais alors là, ça s’agitait dans sa tête, se ronger les ongles ou dessiner. La dernière, c’était la formule magique pour le figer pendant plusieurs heures. Après, plus rien ne convenait pour le garder plus ou moins calme. Il avait vraiment un surplus de mauvaises manies. La plupart arrivée directement après la mort de son père. Ça l’avait perturbé à un point inimaginable. Traumatisé. Plus jamais pareil. L’Alexan d’avant n’existait plus, il avait disparu en même temps que son grand frère, par une nuit qui aurait dû être anodine.

Ronnie s’écarta doucement de lui, il ne se pressait pas pour lui répondre. Alexan le lâcha, l’observa pour voir si ça allait légèrement mieux. Le brun tremblait encore un peu, mais c’était de moins en moins perceptible. Alex eut finalement droit à sa réponse, peu après que Ronnie ait envoyé son téléphone portable valser sur le plancher. Ça ne surprit pas l’artiste qui était tout aussi soigneux avec le sien. Lui, il maltraitait presque tous les trucs qu’il possédait. Bon, d’accord, il graciait le matériel de dessin/peinture. Certains objets avaient des privilèges, voilà tout. Puis ça coûtait cher l’équipement du parfait petit artiste. Okay, un téléphone aussi mais c’était quand même plus solide. En plus, il ne s’en servait pas énormément. Donc, Ronnie venait de confirmer qu’il allait essayer de dormir. Par contre, il demanda à Alexan si ça ne le dérangeait pas de rester. Rester où ? La question n’apparut même pas dans son esprit. Dans la chambre, simplement parce que c’était le plus logique vu que Ronnie était hétéro et que lui, eh ben, il était censé l’être. Les autres possibilités étaient toutes à rejeter illico et à chasser de ses pensées. Même s’il retint de justesse un « Pas le premier soir. ».


- T’inquiète, je reste, fit-il finalement avec un sourire. Dors bien.

Il se leva et rejoignit son lit, de son côté de la chambre. Il attrapa son sac au passage dans lequel il se mit à farfouiller tout en jetant des coups d’œil discrets à Ronnie qui retirait son jeans. Regarder, ça ne faisait rien de mal. Le brun n’enleva rien de plus. Dommage. Enfin, Alexan finit par retrouver ce qu’il cherchait dans son sac : son lecteur mp3. Un peu de musique ne serait pas de refus avec le silence qui menaçait de remplir la pièce. Le silence, il n’aimait pas trop. Seul inconvénient à l’art, d’ailleurs. Pas trop de bruit dans les musées, silence complet pour se concentrer sur son « œuvre ». Il plaça les écouteurs dans ses oreilles, mit son lecteur en mode random et rouvrit sa valise. Il commença à la vider, laissant tout de même la vodka dedans, valait mieux être prévoyant au cas où Ronnie ne dormait que d’un œil. Il rangea ses vêtements dans l’armoire puis en eut rapidement marre. Qu’est-ce qu’il détestait l’ordre. Il ferait un effort cette année, parce qu’il y avait Ronnie. Mais dites-vous bien qu’habituellement, sa chambre était dans un état à peu près comparable à la suite d’une tornade. Il finit par dessiner un peu, s’interdisant de regarder son coloc’.

L’année scolaire ne démarrait pas si mal que ça. Enfin, c’était assez partagé.
Mais au moins, son coloc’ était sublime.
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MessageSujet: Re: Découverte d'un "coloc" [Alexan]   Découverte d'un "coloc" [Alexan] - Page 2 EmptyJeu 16 Oct - 22:29

    Ronnie fut rassuré quand Alexan lui dit qu'il restait. Il marmonna un faible "merci". Sans grande déception, il fallait l'avouer. Honnêtement, il ne s'était à peu près pas attendu la moindre seconde à ce que Blondie interprète son messages de travers. Non, bien franchement, il n'avait pas de grandes attentes. Et puis, s'il arrivait à ne pas trop paraître gay dès sa première rencontre, alors c'était pour le mieux. Risquait moins de faire fuir son gentil et très joli coloc'. Déjà ça de son côté.

    Ses yeux se fermaient tous seuls et il ne se força presque pas à les retenir ouverts. Il avait toujours un peu froid, mais à la vitesse où la fatigue l'avait gagné, aucun doute que le sommeil serait aussi rapide à trouver. Pas la peine de s'inquiéter pour ça, donc, puisqu'il ne sentirait bientôt plus l'air frais sur sa peau. Et la couverture sous lui se réchaufferait bien vite aussi. Ronnie se recroquevilla donc un peu et laissa un peu à contre-coeur ses paupières se fermer. Comme il l'avait si bien dit, il avait la belle vue avant de se coucher. Dommage qu'il avait à éteindre la lumière là-dessus.

    Contrairement à ce qu'on pourrait croire, il ne rêva pas à Alexan durant son sommeil. C'était probablement une bonne nouvelle dans un sens puisque si on regardait à quoi son coloc' avait été associé durant toute la conversation, nul doute que le rêve aurait pu être un peu déplacé. Non, en fait, après que le noir ne se soit dissipé dans son esprit, il y eut un joli arc-en-ciel, mais ce n'était pas une marmite d'or qu'il y avait au bout. C'était une parfaite copie de lui-même, à la différence que le deuxième Ronnie était couvert de bleus, d'égratignures et de plaies béantes. Pourtant, il souriait quand même, gisant dans un peu de son sang. Un téléphone cellulaire dans les mains, une marguerite aux pétales à moitié arrachés dans l'autre.

    Drôle de rêve, nan?



Termiiné ! :rougiis:
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